Messages clés et recommandations pratiques
Messages clés
Le volontariat a la capacité de promouvoir une culture décisionnaire collaborative : en contribuant à l’élaboration et à la hiérarchisation des enjeux décisifs aux yeux des volontaires et en collaborant avec les autorités nationales.
Le volontariat peut pallier les relations de pouvoir inégales : la collaboration avec les autorités nationales permet aux volontaires de remédier à l’inégalité des rapports de force.
Bien qu’il offre diverses voies d’accès à la participation civique, le volontariat reste hétérogène : les volontaires peuvent être motivés par différentes causes et utilisent divers canaux et approches pour agir.
Les volontaires sont de précieux intermédiaires : ils occupent souvent une position unique qui leur permet d’établir des passerelles entre les prestataires de services et les bénéficiaires.
Recommandations pratiques
Les décideurs peuvent adopter des politiques en faveur de l’accès et de l’inclusion des volontaires et des groupes marginalisés afin de faciliter leur participation aux processus décisionnels. Les politiques visant à encourager les partenariats entre les volontaires et les gouvernements ou d’autres entités, y compris dans le secteur privé, ne sont pas non plus à négliger pour favoriser l’établissement de ce type de partenariats.
Les décideurs devraient tirer parti des réseaux de soutien existants ainsi que des pratiques et des valeurs inhérentes à l’engagement communautaire lorsqu’ils élaborent des politiques en la matière. Reconnaissant l’importance des partenariats (entre les volontaires, les organisations qui font appel à ces derniers et le Gouvernement), le Bangladesh, avec le concours de diverses parties prenantes, développe actuellement une politique visant à intégrer le volontariat aux politiques nationales de développement et à renforcer les institutions locales. |
Les décideurs peuvent adopter des mesures en faveur de l’égalité des genres afin d’optimiser l’engagement volontaire des femmes, en leur assurant par exemple un accès aux processus décisionnels. Il est important de comprendre les obstacles incessants que rencontrent les femmes dans le secteur du volontariat. Des études menées dans plusieurs pays et régions pour évaluer dans quelle mesure les processus de gouvernance participative renforcent ou, au contraire, remettent en cause les normes de genre et autres inégalités entre les genres dans le domaine du volontariat pourraient combler le manque de données en la matière. |
Les décideurs devraient reconnaître l’expertise des volontaires et prendre des mesures destinées à faciliter ou à instaurer un environnement dans lequel leurs compétences seront pleinement exploitées. Les décideurs devraient également envisager de s’appuyer sur le fort intérêt que suscitent les diverses formes de volontariat au-delà de la prestation de services, notamment l’innovation sociale et la participation citoyenne. |
Les décideurs devraient défendre des mesures qui favorisent l’émergence d’idées nouvelles afin que les innovations s’alignent sur les besoins des communautés en matière de développement et y répondent plus efficacement. L’innovation sociale nécessite l’adoption de politiques inclusives qui facilitent la participation des groupes marginalisés à ces évolutions. |
Les décideurs devraient envisager l’élaboration de mécanismes permettant de valoriser le travail des volontaires, qu’il s’agisse de reconnaître leurs opinions et de tenir compte de leur avis dans les prises de décisions, ou de faire valoir d’autres considérations en mettant par exemple à leur disposition des systèmes de protection sociale dans les communautés marginalisées. Ils devraient également reconnaître les contributions des volontaires, notamment en créant diverses formes d’incitations telles que la reconnaissance sociale, et répondre ainsi à leur aspiration à se sentir utiles et valorisés. |
Il est impératif d’investir dans la collecte de données, les initiatives de mesure et la recherche sur le volontariat afin de remédier au manque de données en la matière et de produire des données comparables et de meilleure qualité de façon à rendre compte de la contribution du volontariat au développement dans les différents pays et régions. Établir à cet effet des partenariats avec des entités nationales (organismes nationaux de statistiques, par exemple), des organisations régionales à l’échelle régionale et des partenaires comme l’OIT à l’échelle internationale peut contribuer à pallier le manque de données et de mesures. |